Le projet concernant la Gare centrale de Bâle relève de la procédure d'approbation des plans simplifiée selon la loi sur les chemins de fer: le réaménagement n'a pas fait l'objet d'un appel d'offres public. L'OFT a soumis les documents à Inclusion Handicap pour prise de position; il s'agit d'un procédé déterminé d'un commun accord dans le cadre de la mise en œuvre de la LHand.

Après avoir pris connaissance des documents, Inclusion Handicap a constaté que les personnes aveugles ainsi que les personnes à mobilité réduite et malvoyantes ne seraient plus en mesure, une fois la place de la gare réaménagée, d'utiliser les arrêts de trams de manière autonome et sans courir de danger. Le recours d'Inclusion Handicap porte en tout sur 8 points.

Au niveau des arrêts de trams, ce sont notamment la première et la dernière portières qui font courir un important risque à de nombreux passagers: l'espace entre le quai et la zone d'entrée dans le tram est de 40 cm – largement supérieur à ce qu'autorisent les normes. Ce constat est d'autant plus flagrant que la différence de hauteur verticale est elle aussi trop importante au niveau de la zone d'embarquement et de débarquement (14 cm). Il en résulte pour bon nombre de personnes à mobilité réduite, aveugles, malvoyantes ou âgées un risque élevé de trébuchement et de chute.

Le passage entre divers quais et la route comporte en outre un important risque d'accidents pour les personnes aveugles: ce passage n'est en effet pas repérable à l'aide d'une canne d'aveugle. Inclusion Handicap demande par ailleurs la mise en place de marquages tactilo-visuels continus (lignes de guidage, zones d'attention) ainsi que d'informations acoustiques sur les horaires.