Les modifications de la LPMA décidées par le Parlement prévoient une ouverture illimitée du DPI. Pour Inclusion Handicap, la LPMA révisée va trop loin: c'est pourquoi la faîtière des organisations de personnes handicapées recommande de dire non lors de la votation du 5 juin.

L’analyse des embryons dans l’éprouvette sera autorisée pour toutes les procréations médicalement assistées, ce qui augmentera la pression sur les futurs parents pour appliquer le DPI. Les parents qui y renoncent devront prochainement s’attendre au reproche d’encourir un risque prévisible. Il faut craindre en conséquence que la solidarité, l'acceptation de la société et le soutien aux personnes souffrant d’un handicap et à leurs familles diminuent. Il ne faut pas que les parents aient à se justifier d'avoir un enfant handicapé, car les personnes handicapées font partie de la société.

L'année dernière, Inclusion Handicap avait soutenu la modification constitutionnelle relative à la pratique du DPI; avec la conviction que cette technique devait être autorisée exclusivement pour les couples porteurs de graves maladies héréditaires. Cela permettrait de réduire le risque que des maladies graves, incurables et souvent mortelles soient transmises aux enfants. La faîtière des organisations de personnes handicapées va ainsi dans le sens du Conseil fédéral qui avait prévu une ouverture modérée du DPI. Mais le Parlement a été beaucoup trop loin dans ses débats; en décidant de libéraliser le DPI sans restriction, il a outrepassé la limite. En cas de «non» du peuple le 5 juin, il serait tenu d'élaborer un projet de loi raisonnable et modéré. 

Marc Moser, responsable communication. marc.moser@inclusion-handicap.ch Tél.: 031 307 08 41, mobile: 076 428 96 94