L’assainissement de l’AI avance comme prévu
L’AI a bouclé 2018 comme on s’y attendait avec un déficit d’exploitation. Mais ce n’est pas une raison de s’inquiéter. Le plan d’assainissement de l’AI ne prévoyait pas pour 2018 un remboursement de la dette. Ainsi, il n’y a pas de motif d’en conclure que l’assainissement de l’AI n’avance pas comme prévu.
L’AI était l’année passée dans les chiffres rouges (237 mios de francs). Cela pour deux raisons en particulier.
- Le délai fixé dès le départ pour le financement supplémentaire de l’AI a expiré à fin 2017. Ce dernier incluait des revenus provenant de 0.4 pour cent de la TVA, qui ont été supprimés en 2018. Il était donc à prévoir que le résultat de la répartition serait négatif (65 mios). Une réduction de la dette n’avait donc pas été planifiée pour 2018.
- Le revenu sur capital de l’AI est ainsi comptabilisé à 172 mios. Ceci est le résultat attendu d’une mauvaise année boursière. Des variations sur le marché des capitaux n’ont rien d'exceptionnel. À titre de comparaison: le revenu sur capital de l’AI en 2017 excédait de 236 millions de francs les prévisions (326 mios au lieu de 90 mios).
L’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) publie chaque année les perspectives financières de l’AI, qui se sont révélées très fiables. L’OFAS ne prévoyait pas du tout pour 2018 de remboursement au fonds de l’AVS, les chiffres rouges ne sont donc pas une raison de s’inquiéter. L’assainissement de l’AI suit son cours.
Économies superflues, un démantèlement serait irresponsable
Ainsi, des mesures d’économie dans le cadre du développement de l’AI sont superflues, notamment la réduction des rentes pour enfants décidée par le Conseil national. La dernière réforme a déjà introduit bien assez de démantèlement des prestations et des restrictions d’accès, d'autres coupes seraient donc irresponsables. Le nombre des bénéficiaires de l’AI a été drastiquement réduit l’année dernière. Depuis le lancement du Fonds AI (01.01.2011), les résultats d’exploitation positifs de l’AI ont contribué à réduire sa dette envers l’AVS de 4’660 millions de francs.
Une réduction durable des dépenses peut se faire parallèlement à une meilleure intégration des personnes handicapées sur le marché du travail. Le développement de l’AI offre pour cela des mesures sensées. Si le slogan de l’AI «L’intégration professionnelle plutôt que la rente» doit être sérieusement mis en œuvre, les employeurs doivent aussi apporter leur contribution.