Les systèmes d'alarme n'assurent pas la sécurité des personnes handicapées
En cas d'inondations, d'avalanches, d'un incident dans une centrale nucléaire ou d'autres événements dangereux, les autorités sont tenues d'informer et de mettre en garde la population. Or, l'ordonnance révisée sur l'alarme ne garantit nullement la sécurité de certains groupes de personnes handicapées, ce que critique Inclusion Handicap dans sa réponse à la consultation.
L'ordonnance sur l'alarme détermine les modalités selon lesquelles la sécurité de la population doit être assurée, non seulement en cas de catastrophes naturelles mais aussi par exemple en cas de dangers potentiels provenant d'ouvrages d'accumulation, de centrales nucléaires ou de conflits armés. Les avertissements et l'alarme sont transmis notamment à l'aide de sirènes ainsi que par la radio et la télévision. Or, les modes d'information ne respectent absolument pas les conditions de libre accessibilité pour les personnes handicapées; et le présent projet de révision n'élimine pas ces lacunes. Cela est contraire à la Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées, laquelle exige explicitement la protection des personnes en situation de handicap.
Les lacunes de l'ordonnance sur l'alarme sont diverses:
- en raison de la focalisation des systèmes d'alarme sur la transmission par sirènes ainsi que sur l'information par la radio et la télévision, la sécurité notamment des personnes sourdes et malentendantes n'est pas assurée, ni aujourd'hui ni à l'avenir.
- Les personnes ayant un handicap mental doivent pouvoir compter sur la disponibilité d'informations en langage simple, les personnes aveugles sur l'écriture en braille ou d'autres techniques de communication accessibles. Inclusion Handicap a invité le Conseil fédéral à éliminer ces lacunes sans tarder.
Le Conseil fédéral a annoncé une révision de la loi sur la protection de la population et sur la protection civile (LPPCi) en 2018. Inclusion Handicap attend que ses revendications soient prises en compte au plus tard à ce moment-là.