Les messages adressés au service juridique de la division de l'égalité s'accumulent: les personnes à mobilité réduite ne peuvent plus utiliser les Mobilifts des CFF. Pour des raisons de sécurité, seules les personnes en fauteuil roulant peuvent avoir accès aux trains. Ainsi, les personnes qui utilisent par exemple un déambulateur et ne peuvent pas se servir des marches du train, ne pourront plus monter et descendre de manière autonome. Les CFF font valoir un problème de sécurité: il n'est permis d'utiliser un Mobilift qu'en position assise. Les Mobilifts ont été élaborés afin que les personnes en fauteuil roulant puissent être montées et descendues verticalement et pouvoir ainsi entrer et sortir du train en roulant à niveau.

Les Mobilifts ne sont de toute façon qu'une mesure transitoire, en attendant que les usagers des transports publics en fauteuil roulant puissent bénéficier de quais à niveau leur permettant un accès autonome. Deux grands désavantages sont liés à leur utilisation: une réservation anticipée est toujours obligatoire et le service n'est de loin pas assuré dans toutes les gares pendant toute les heures d'exploitation. Cette solution provisoire déjà défaillante touche maintenant également les voyageurs qui, bien que n'étant pas en fauteuil roulant, n'arrivent pas à monter les marches du train en raison d'un handicap. Inclusion Handicap a souligné dans son courrier adressé aux CFF que cette interdiction n'est pas en accord avec le droit de l'égalité des personnes handicapées. Les CFF testent le montage de sièges rabattables. Ceci est en principe une bonne solution; mais il faudra plusieurs mois pour sa mise en œuvre. Il faut trouver une solution provisoire; pour Inclusion Handicap, il semble clair qu'un fauteuil roulant devrait être mis à disposition dans l'attente d'une solution définitive. La faitière politique va continuer à surveiller la situation et insister le cas échéant.