La rentabilité au détriment de la qualité lors des visites des personnes handicapées chez le médecin?
La qualité de la prise en charge médicale des personnes handicapées ne doit pas être sacrifiée sur l’autel du simple contrôle des coûts et l’offre trop limitée de spécialistes en psychiatrie ne doit pas être davantage réduite. Le nouveau système de régulation des admissions des médecins prévu est ainsi critiqué par Inclusion Handicap.
La hausse incessante des primes d’assurance-maladie est un thème récurrent. Le Conseil fédéral cherche à prendre des mesures pour inverser la tendance, notamment en modifiant la règlementation des admissions des fournisseurs de prestations, c’est-à-dire du personnel médical spécialisé comme les médecins. La révision correspondante de la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal) est désormais en consultation.
La prise en charge médicale est menacée
Une fois de plus, Inclusion Handicap demande de vérifier la conformité de la LAMal avec le droit de l’égalité pour les personnes handicapées. Dans le projet actuel en effet, les critères en matière de rentabilité s’avèrent critiques, puisque les personnes handicapées sollicitent nettement davantage la disponibilité des médecins que les personnes non handicapées. En présence de tableaux cliniques complexes par exemple, le nombre de prestations à fournir en l’absence du patient est plus important; par ailleurs, le médecin doit, dans certaines circonstances, consacrer plus de temps aux personnes ayant des difficultés à communiquer, même pour une consultation simple. Lorsque les professionnels de la santé subissent la pression des considérations économiques, la prise en charge médicale est menacée, ce qui constituerait une discrimination aux termes du droit de l’égalité pour les personnes handicapées.
Inclusion Handicap a par ailleurs attiré l’attention sur le fait que le projet actuel aurait également pour effet de péjorer l’offre, déjà limitée, de personnel spécialisé en psychiatrie.