Le 1er avril 1975, son diplôme de fin d'études tout juste en poche, Thomas Bickel est entré en fonctions comme juriste au sein du «Service juridique pour handicapés» de l'association nommée à l'époque «Fédération suisse pour l'intégration des handicapés (FSIH)». Jusqu'en 1986, il s'est occupé notamment du service de conseils juridiques dans le domaine du droit des assurances sociales, tout en prêtant main forte à Fritz Nüscheler, secrétaire général de l'époque, dans le domaine du travail politique. Par la suite, Thomas Bickel a pris la succession de Fritz Nüscheler, assumant désormais une double fonction en tant que secrétaire général de la FSIH et du Werkstättenverband, l'association d'ateliers qui a précédé la faîtière des institutions pour personnes handicapées INSOS. D'autres mandats s'y sont ajoutés: il a dirigé les secrétariats de la COLISA, de la Conférence des associations de parents ainsi que de la Conférence des organisations faîtières de l'aide privée aux handicapés (DOK). Au sein de la DOK, il a coordonné les revendications socio-politiques des organisations du domaine du handicap. Dans un article de La Weltwoche, il avait été décrit comme le «pape des personnes handicapées».

Plus tard, suite à diverses réorganisations, Thomas Bickel s'est concentré sur son activité en tant que secrétaire général de la DOK et de responsable d'Intégration Handicap, organisation ayant succédé à la FSIH dès 2006. Parallèlement, il a conservé son activité de conseiller juridique et socio-politique auprès d'INSOS. À compter de 2011, Thomas Bickel a participé au processus de réorganisation ayant abouti à la fondation d'Inclusion Handicap, la nouvelle association faîtière des organisations de personnes handicapées. En 2013, il a décidé de mettre fin à son activité professionnelle pour des raisons de santé, à l'âge de 62 ans.

Durant toutes ces années, Thomas Bickel a accompli son travail avec beaucoup d'engagement et de conviction. Malgré une considérable charge de travail, il a toujours su garder son calme, restant en permanence à l'écoute de ses partenaires de combat. Thomas Bickel savait parfaitement écouter, avec humour et gentillesse. Pour lui, les préoccupations des personnes handicapées étaient invariablement placées au premier plan, que ce soit dans le domaine des assurances sociales, de l'emploi, du droit de tutelle ou encore de la participation égalitaire à la vie en société. C'est au service de ces enjeux qu'il a mené son combat en faisant preuve d'un engagement infatigable, sans jamais chercher à tirer la couverture à lui.

Nous garderons de Thomas Bickel l'excellent souvenir d'un chef au grand cœur, d'un collègue fiable et d'un ami affectueux.