En ce qui concerne la gare CFF de Worb, la nouvelle construction de la passerelle telle que planifiée ne satisfait pas aux exigences de la LHand: 

• Dans la pratique, les rampes inclinées de 12 % ne sont pas franchissables de façon autonome par bon nombre de personnes en fauteuil roulant manuel, et elles s’avèrent en outre de toute évidence problématiques pour les personnes âgées.
• D’autre part, une délimitation tactile entre le secteur de la gare et la Stationsstrasse fait défaut: le passage n’est pas percevable par les personnes ayant un handicap de la vue et s’avère donc dangereux.
• Le projet ne prévoit en outre pas de mesures concernant l’adaptation de la bordure d’arrêt du bus de sorte à assurer l’embarquement et le débarquement de plain-pied des personnes en fauteuil roulant ou avec un déambulateur sans l’aide du personnel.
• Enfin, l’inclinaison de la rampe telle que prévue entre la zone clients et le quai extérieur ne satisfait pas aux exigences de la loi. 

L’usage autonome des transports publics pour les personnes en situation de handicap signifie aussi que ces dernières soient en mesure, au même titre que les personnes non handicapées, d’utiliser les transports en tout temps de façon indépendante, spontanée et sûre. Or, ces critères n’ont pas été suffisamment pris en compte lors de la planification des travaux de transformation de la gare de Grüsch: 

• Lorsque les barrières du passage à niveau sont déjà fermées, le passage sous-voies muni d’escaliers tel que prévu par le projet doit permettre aux passagers venant du côté sud du village d’accéder au côté nord ainsi qu’aux quais de la voie 1. Le projet ne prévoit cependant ni rampes ni ascenseurs. Sans le passage sous-voies, seul le passage à niveau de la Bahnhofstrasse permet aux personnes en fauteuil roulant et aux personnes restreintes dans leur mobilité d’accéder à la bordure du quai. Or, cela augmente à maints égards les risques d’accidents et, par conséquent, de blessures auxquels toutes ces personnes sont exposées.
• La construction, au niveau de l’arrêt du car postal, d’une bordure d’arrêt présentant généralement une hauteur de 16 cm rend plus difficile, voire impossible, l’embarquement et le débarquement autonome des personnes en fauteuil roulant ainsi que de celles se déplaçant avec un déambulateur. En ce qui concerne le trafic des bus, l’accès autonome ne peut se réaliser qu’avec une hauteur de bordure d’arrêt d’au moins 22 cm.  

Les arrêts de bus sans obstacles ne profitent d’ailleurs pas qu’aux personnes en situation de handicap, mais aussi aux personnes restreintes dans leurs capacités en raison de l’âge ou aux familles se déplaçant avec des poussettes.