La pandémie de COVID 19 pourrait bientôt signifier que les ressources de soins intensifs ne sont pas suffisantes pour tous ceux qui ont besoin d’un tel traitement. Dans ce contexte, le 4 novembre 2020, l’ASSM a durci les critères qui seraient utilisés pour décider qui serait admis aux soins intensifs dans un tel cas.

Une "échelle de fragilité clinique" est désormais appliquée aux personnes de plus de 65 ans, qui a été fortement critiquée en Allemagne, en Grande-Bretagne, au Canada et au niveau international pour son effet discriminatoire sur les personnes handicapées. Parce que "l’échelle de fragilité" est basée sur la dépendance d’une personne à l’aide de tiers, elle conduit au fait que les personnes handicapées sont exclues d’un traitement médical intensif plus souvent que la moyenne. Ceci, bien que cette dépendance n’indique pas un pronostic plus défavorable ou un besoin accru de soins lors d’un traitement en soins intensifs. « Les critères de triage de l’ASSM portent préjudice aux personnes handicapées. Ils violent l'interdiction de discrimination des personnes handicapées contenue dans la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées et dans la Constitution fédérale. Inclusion Handicap a écrit hier à l’ASSM, lui demandant de réviser les critères de triage», dit Maya Graf, conseillère aux États et coprésidente d'Inclusion Handicap.

La question de l’admission en unité de soins intensifs pour les personnes handicapées ne doit pas être basée sur "l’échelle de fragilité clinique". Les organisations faîtières Inclusion Handicap et Agile.ch exigent que l’ASSM les impliquent, tout comme le Bureau fédéral de l'égalité des personnes handicapées, dans la révision des critères.